Blépharite
Une blépharite est une inflammation du revêtement cutané des paupières. Les blépharites entrent fréquemment dans le cadre des affections dermatologiques.
La blépharite est souvent d’origine microbienne ou le résultat d’une allergie. Cette affection peut produire des irrégularités des paupières (granulations) dans la petite enfance. La blépharite peut être infectieuse ou non.
Dans le cas de blépharite chronique, l’infestation par l’acarien Demodex peut en être la cause.
Cataracte
La cataracte est l’opacification partielle ou totale du cristallin, lentille convergente située à l’intérieur de l’œil. Cette opacification est responsable d’une baisse progressive de la vue, au début accompagnée de gêne à la lumière (photophobie). Cette baisse de la vision peut être rapide (quelques semaines) si elle est causée par un traumatisme.
Dégénérescence maculaire (DMLA)
La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ou dégénérescence maculaire sénile est une maladie de la rétine provoquée par une dégénérescence progressive de la macula, partie centrale de la rétine, qui peut apparaître à partir de l’âge de 50 ans, et plus fréquemment à partir de 65 ans, provoquant un affaiblissement important des capacités visuelles, sans toutefois les anéantir. C’est la première cause de malvoyance après 50 ans dans les pays développés1. Bien que certaines dystrophies affectent les personnes plus jeunes, le terme se réfère toujours à la DMLA.
Les causes précises de cette maladie restent inconnues ; la maladie est probablement polygénique et multifactorielle, avec des facteurs génétiques de susceptibilité (prédisposants) et d’autres facteurs, au contraire, protecteurs1.
La rétine est un réseau de récepteurs visuels et de nerfs. Il se trouve sur la choroïde, un réseau de vaisseaux sanguins alimentant la rétine avec le sang. Dans la forme (non exsudative) sèche, des débris cellulaires appelés drusen s’accumulent entre la rétine et la choroïde, ce qui peut amener la rétine à se détacher. Dans la forme (exsudative) humide, plus grave, les vaisseaux sanguins se développent à partir de la choroïde et ce, derrière la rétine. Cela peut aussi amener la rétine à se détacher. Cela peut être traité avec la coagulation au laser ou avec des médicaments qui stoppent le processus et parfois même qui inversent la croissance des vaisseaux sanguins.
Cependant, aucun remède traitant la maladie jusqu’au bout n’a été trouvé. Les traitements existants permettent seulement de ralentir son évolution.
Glaucome
Le glaucome est une maladie dégénérative du nerf optique qui entraîne une perte progressive de la vision commençant tout d’abord en périphérie et progressant graduellement vers le centre. Cette maladie est souvent associée à une pression intraoculaire (PIO) élevée qui comprime et endommage les fibres du nerf optique et de la rétine. Dans d’autres cas, malgré une PIO normale, une circulation sanguine inadéquate entraîne la mort (nécrose) des cellules du nerf optique et de la rétine. La perte de vision associée au glaucome est permanente et irréversible. Sans traitement, cette maladie peut mener à la cécité.
Problèmes de vue
Myopie
Une myopie (mot d’origine grecque : μυωπία, muôpia, qui signifie « à courte vue ») est un trouble de la vision dont le symptôme principal pour le sujet est de voir flou au loin. L’image d’un point n’est plus un point mais une tache sur la rétine, la perception d’un objet éloigné devient brouillée telle une silhouette et des couleurs dont les contours ne sont pas nets. Plus l’objet est éloigné, plus le flou (pondéré par la valeur de la myopie) est important. En somme, le myope voit moins bien de loin que de près. Ceci peut être corrigé par des lunettes, des lentilles de contact ou par chirurgie réfractive.
Astigmatisme
En médecine, l’astigmatisme (du préfixe privatif grec ἀ- / a- et de στίγμα / stigma, « point ») est un défaut des systèmes optiques qui ne donnent pas d’un point une image ponctuelle, mais une image étalée dans le sens antéro-postérieur.
Normalement, les surfaces de la cornée et du cristallin présentent une courbure quasiment sphérique. Chez les astigmates réguliers, l’une ou l’autre n’est plus sphérique et sa courbure s’apparente davantage à celle d’un ellipsoïde, c’est-à-dire comme un ballon de rugby. Il existe un méridien de courbure maximale (la puissance optique est minimale le long de ce méridien), et un méridien de courbure minimale (la puissance optique est maximale le long de ce méridien). Les axes respectifs de ces méridiens sont mutuellement perpendiculaires.
L’image reçue par la rétine est donc différente selon les axes des méridiens. Résultat : l’image manque de netteté. Le trajet des rayons lumineux épouse un conoïde appelé « conoïde de Sturm » et ils se focalisent principalement (selon le plan de recueil de l’image) en des taches focales de contour grossièrement elliptique, au sein desquelles on peut identifier deux taches focales linéaires, appelées focales principales, et qui encadrent une tache focale quasi circulaire (appelée cercle de moindre diffusion). L’étalement de l’image est directionnel, à la différence de la myopie ou de l’hypermétropie, où l’image est focalisée en un seul point (stigmatisme), mais est mal située, en avant ou en arrière du plan rétinien. Néanmoins, l’astigmatisme n’exclut pas la myopie, l’hypermétropie ou toute autre pathologie de l’œil.
presbytie
La presbytie, du mot grec presbys πρέσβυς, qui signifie « vieil homme » ou « ancien », est un trouble de la vision qui rend difficile la focalisation de la vision pour lire ou effectuer un travail de près. Ce n’est pas une maladie mais un processus de vieillissement normal de l’œil et plus particulièrement du cristallin qui se sclérose en se durcissant. Ce processus du vieillissement commence dès la naissance, mais son effet apparaît classiquement entre 40 et 45 ans.
De plus, le grossissement du cristallin (20 µm par an) diminue l’effet de la contraction et du relâchement des deux muscles impliqués dans l’accommodation.
La presbytie évolue rapidement entre l’apparition de son effet et 60 ans, ce qui nécessite de changer fréquemment la puissance des verres correcteurs. Après 65 ans, la presbytie est quasiment à son maximum d’effet et n’évolue par la suite presque plus.
Rétinopathie
La rétinopathie est un terme qui désigne toutes les affections qui touchent la rétine. On l’emploie parfois par opposition au terme rétinite pour désigner celles qui ne sont pas de nature infectieuse.
Chez l’enfant prématuré, la rétinopathie fait suite à une exposition à un air trop riche en oxygène.
Rétinopathie diabétique
Il s’agit d’une atteinte rétinienne survenant dans le cadre d’un diabète.
Rétinopathie hypertensive
Il s’agit d’une atteinte rétinienne survenant dans le cadre d’une hypertension artérielle. Elle est rare et généralement asymptomatique. Avec l’évolution de la maladie, on peut observer une perte de la vision d’un œil (amaurose) ou des deux, voire une diplopie (vision double).
Rétinopathie pigmentaire
La rétinopathie pigmentaire (RP), aussi appelée dystrophie rétinienne, est une maladie génétique qui dans un cas sur deux est d’origine héréditaire. On distingue 3 principaux types de transmission : autosomique dominante, autosomique récessive et récessive liée l’X3. Il y a actuellement 150 « erreurs de reproduction » dans la quarantaine de gènes qui sont soupçonnées d’entraîner la perte progressive de la vue. Cela est dû à la dégénérescence des photorécepteurs, en particulier des bâtonnets, d’où des problèmes de vision de nuit. Une évolution touchant aussi les cônes peut entraîner une cécité totale.
La déformation de plusieurs gènes est constatée dans certains cas de RP et les recherches en cours ne peuvent pas attribuer plus d’importance à telle ou telle déformation génétique, sauf la RP liée à l’X où le gène est connu : RE(P) 65[réf. nécessaire].
L’un des éléments du diagnostic se fait par fond d’œil : on observe des taches sombres appelées scotomes3.
L’évolution de cette maladie est lente et il n’existe pour l’instant pas de traitement. Des essais thérapeutiques, au stade clinique, explorent deux voies : la pose d’un implant rétinien, dit aussi « rétine artificielle »4 et la thérapie génique5. Les implants, qui s’adressent à des personnes atteintes de cécité et sont expérimentés depuis 2013 en Europe et aux États-Unis, ne permettent pas de retrouver la vue complètement, mais en cas de succès permettent après adaptation de distinguer des formes géométriques simples et de se repérer dans l’espace4.
Yeux rouges
La kératite est une inflammation de l’œil, localisée au niveau la cornée, la membrane située sous la conjonctivite et juste devant l’iris et la pupille. Elle se traduit par un œil rouge, douloureux avec une baisse de la vision et une intolérance à la lumière (photophobie).
yeux secs
La sécheresse oculaire, ou « syndrome de l’œil sec » est un type d’affection touchant le système lacrymal chez l’humain ou chez l’animal. Ce syndrome peut être congénital ou acquis. En rapport avec une carence en rétinol, il a pour conséquence une « xérophtalmie ».
L’œil sec est une maladie multifactorielle des larmes et de la surface oculaire qui résulte en des symptômes d’inconfort, de perturbation visuelle et instabilité du film lacrymal avec des dommages potentiels à la surface oculaire. Il est accompagné par une osmolarité accrue du film lacrymal et une inflammation de la surface oculaire1. »
L’osmolarité lacrymale a été reconnue comme étant le biomarqueur le plus fiable pour la détection.
Cette maladie de l’œil résulte de la sécrétion par les glandes lacrymales de larmes en quantité ou parfois en qualité inadéquates. Les deux yeux sont en général touchés, entraînant beaucoup d’inconfort, des douleurs, des brûlures, des démangeaisons et une vision brouillée. On ressent une fatigue des yeux après une courte période de lecture. Le syndrome de l’œil sec est surtout très dangereux car sans protection, la cornée se voit agressée par le soleil, la poussière, la pollution, et des ulcères se forment alors, ce que l’on nomme la kératite (inflammation de la cornée) ponctuée (car ponctuée d’ulcères). Un ulcère passant dans le fond de l’œil s’avère des plus sévère et des recherches montrent que la xérophtalmie sévère et congénitale est, devant le glaucome congénital, la première cause de cécité dans le monde.